Les secrets de survie des animaux face à l’hiver

20 décembre 2025

Pour affronter la période hivernale, les êtres humains possèdent l’opportunité de se vêtir et de s’abriter dans leur maison alimentée par des appareils de chauffage. Même avec de tels avantages, bon nombre d’entre nous trouvent encore des raisons pour se plaindre. Cependant, qu’en est-il de ces animaux qui errent et qui vivent dans la nature ? Envie de découvrir la réponse ? Installez-vous confortablement et explorez les stratégies de survie fascinantes des animaux.

Survivre en hiver : la migration

Dès les premiers froids, certains animaux ne restent pas sur place à subir les hivers rudes. Ils partent, parfois sur des milliers de kilomètres, guidés par un instinct infaillible. La migration, c’est cet élan collectif, presque incroyable, qui pousse des nuées d’oiseaux ou des troupeaux entiers vers des contrées plus clémentes. Ce n’est pas une fuite, c’est une nécessaire traversée pour retrouver ce qui manque de plus en plus à mesure que les jours raccourcissent : la nourriture.

Plusieurs groupes d’animaux optent pour cette solution, véritable stratégie de survie :

  • Les oiseaux tels que les hirondelles, canards colverts, cigognes ou bergeronnettes.
  • Certains insectes : les papillons monarques, les libellules, des espèces de criquets.
  • Des mammifères comme les caribous, gnous, rennes ou addax.
  • Quelques tortues, qu’elles soient vertes, caouannes, de Kemp ou encore luth.

Mais comment savent-ils qu’il faut partir ? Le déclin de la nourriture résonne comme un avertissement. Chez les oiseaux migrateurs, cela déclenche la production d’hormones comme la mélatonine. Nuit qui s’étire, réserves qui diminuent : leur corps anticipe, collecte des graisses, renouvelle le plumage, se prépare à endurer la route. Pour en savoir encore plus sur ces prodigieuses adaptations, il suffit de voir le site de l’éditeur.

Survivre en hiver : l’hibernation

Tandis que certains prennent le large, d’autres s’enferment dans une attente silencieuse. Ils plongent dans l’hibernation. Chez eux, c’est tout le corps qui ralentit : les sangs froids n’ont pas de quoi se réchauffer de l’intérieur, alors ils dorment pour économiser la moindre calorie. Leur température chute parfois à quelques degrés au-dessus de zéro, le cœur bat tout doucement , parfois à peine deux battements par minute. Leur métabolisme tourne au strict minimum, et le cerveau semble presque éteint, dans un demi-sommeil technique.

Le hérisson, la marmotte, certaines chauves-souris, les lézards, les tortues terrestres et le loir gris comptent parmi ces champions du sommeil profond. Chez le loir gris, cette période atteint parfois sept mois d’un trait, d’octobre à avril. Voilà pourquoi « dormir comme un loir » n’a rien d’exagéré. À condition de disposer d’un abri sûr, et d’avoir troqué le tumulte du monde pour la sécurité d’un repli discret, ils attendent patiemment le retour de températures plus accueillantes.

Survivre en hiver : la semi-hibernation

Il existe aussi des animaux qui n’entrent pas totalement en léthargie. Leur stratégie ? Alterner des phases d’activité et de repos, sortir dès que le besoin s’en fait sentir, puis retourner hiberner sans jamais sombrer complètement. C’est l’hivernation ou la semi-hibernation.

L’ours, par exemple, n’est jamais absent de son territoire aussi longtemps qu’on le croit. Retiré dans sa tanière, il ralentit son rythme cardiaque, puise dans ses réserves de graisse, mais garde un œil, et l’oreille, ouverts au moindre danger. Blaireaux, ratons-laveurs, opossums ou hermines adoptent ce même schéma. Le métabolisme baisse, la température du corps descend modérément, et la vigilance reste possible. Chez l’hermine, cette adaptation va jusqu’au pelage qui devient totalement blanc, lui offrant un camouflage parfait dans la neige. Les animaux inventent parfois des parades qu’on n’aurait pas osé imaginer pour défier la rigueur hivernale.

Survivre en hiver : l’acclimatation

Reste ceux qui ne bougent pas, ne dorment pas : ils s’adaptent, tout simplement. Par l’acclimatation, ils réajustent leur organisme pour traverser la saison froide. Cette plasticité se retrouve dans le comportement aussi bien que dans le corps : les vaisseaux sanguins réagissent au froid, la fourrure s’épaissit, le pelage se densifie chez certains animaux domestiques.

Le renard polaire est un champion toutes catégories. Avec l’arrivée de l’hiver, il développe une fourrure beaucoup plus dense, produit plus de sébum pour imperméabiliser son manteau et ajuste la taille de ses poils pour conserver la chaleur. Cette carapace naturelle lui permet de survivre sans avoir à migrer ni à hiberner : il reste maître de son territoire, prêt à affronter la neige, le vent et le froid sans broncher.

Voilà, dans les bois, la plaine ou la montagne, chacun compose avec la réalité des températures extrêmes. Certains partent, d’autres dorment, quelques-uns alternent, d’autres s’adaptent. Mais tous, à leur manière, s’engagent dans un bras de fer silencieux contre l’hiver. Et lorsque la glace cède, la vie sauvage relance la partie, imperturbable, fidèle à sa promesse de renouveau.

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