Homme d'âge moyen examinant des documents d'électricité à la maison

Revente d’électricité : imposition et fiscalité, ce qu’il faut savoir !

24 octobre 2025

Déclarer ses revenus issus de la revente d’électricité photovoltaïque, ce n’est pas seulement cocher une case administrative. Pour certains, une exonération s’applique jusqu’à un seuil précis. Pour d’autres, à situation quasi identique, l’administration réclame une déclaration complète et des cotisations sociales. Ici, une ligne franchie, là, une subtilité contractuelle, et la note fiscale change du tout au tout.

Le régime d’imposition choisi, micro-BIC ou régime réel, n’a rien d’anodin : il influe directement sur la somme qui restera dans votre poche. Selon la puissance installée, la configuration des contrats ou l’usage de l’énergie, la fiscalité évolue, et chaque détail peut faire basculer le calcul.

Comprendre la fiscalité liée à la revente d’électricité photovoltaïque

Se lancer dans la revente d’électricité avec une installation photovoltaïque, c’est aussi entrer dans un univers fiscal où chaque virage compte. Si vous injectez votre production solaire sur le réseau, la réglementation peut vite donner le tournis. Imposition, TVA, choix du régime : chaque paramètre vient peser sur la rentabilité, et il n’y a pas de place pour l’improvisation.

Le seuil de puissance installée (kWc) reste la première balise à observer. Tant que vous ne dépassez pas 3 kWc, certaines recettes échappent à l’impôt sur le revenu, sous réserve de ne pas louer ni céder l’installation, et de limiter à deux points de raccordement sur le réseau public. Dès que ce plafond est franchi, les règles changent : les revenus issus de la vente d’électricité basculent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, au choix entre micro-BIC (avec abattement forfaitaire) ou régime réel.

La TVA vient s’ajouter à l’équation pour toute installation supérieure à 3 kWc, impliquant déclaration et collecte dès le premier euro perçu. Même la prime à l’autoconsommation n’échappe pas à l’imposition : elle compte dans la base fiscale. Et selon l’ampleur de l’activité, les taxes locales comme la CFE (cotisation foncière des entreprises) peuvent s’inviter à la fête.

Face à cette diversité de régimes et à la multiplication des seuils, il est indispensable de scruter chaque détail de son dossier. Les propriétaires de panneaux photovoltaïques ont tout à gagner à valider la puissance, le type de contrat et leur mode de gestion pour limiter la fiscalité et profiter des dispositifs existants.

Qui doit déclarer ses revenus issus des panneaux solaires ?

La déclaration des revenus issus de la vente d’électricité photovoltaïque concerne bien plus que les grandes installations industrielles. Chaque particulier ou entreprise qui perçoit des recettes grâce à ses panneaux solaires doit faire le point sur sa situation. La législation distingue d’abord selon la puissance de l’installation et la façon dont l’électricité est utilisée.

Si votre installation ne dépasse pas 3 kWc, est reliée en deux points maximum et remplit les conditions d’éligibilité, la plupart des recettes échappent à l’impôt sur le revenu. Mais dès que la puissance grimpe, même pour une vente de surplus ou de la production partiellement autoconsommée, la déclaration devient obligatoire. Le traitement fiscal diffère selon la nature industrielle, commerciale ou non professionnelle des revenus.

Voici les profils concernés par la déclaration de revenus photovoltaïques :

  • Particuliers : toute personne qui vend l’électricité produite par ses panneaux doit se référer à la puissance de son installation.
  • Entreprises ou exploitants de plusieurs installations : la déclaration est systématique, peu importe le chiffre d’affaires.

Le choix entre micro-BIC et régime réel dépend du chiffre d’affaires annuel et de la décision de l’exploitant. Les prélèvements sociaux s’appliquent aussi dès le premier euro déclaré. La cotisation foncière des entreprises (CFE) intervient pour toute activité considérée comme habituelle ou professionnelle.

Assurez-vous que le contrat de vente, la puissance installée et la production réelle concordent. L’administration fiscale recoupe les déclarations avec les données transmises par les gestionnaires de réseau. Un oubli, même minime, peut entraîner un contrôle et des rappels à l’ordre.

Panorama des régimes d’imposition et des exonérations possibles

La revente d’électricité issue d’installations photovoltaïques s’inscrit dans un cadre fiscal précis, où chaque détail peut faire la différence. Deux régimes dominent : le micro-BIC et le régime réel. Le premier s’adresse aux producteurs avec un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 77 700 euros. Il permet de bénéficier d’un abattement automatique de 71 %, ce qui allège considérablement la base imposable. Le régime réel, lui, s’applique dès que ce plafond est dépassé ou sur option, avec la possibilité de déduire toutes les charges liées à l’installation photovoltaïque : entretien, amortissement, intérêts d’emprunt.

L’exonération d’impôt sur le revenu existe, mais sous conditions : la puissance de l’installation ne doit pas excéder 3 kWc, l’activité ne doit pas être professionnelle, et la vente doit se faire à un acheteur agréé.

En résumé, les deux régimes présentent chacun des caractéristiques spécifiques :

  • Micro-BIC : procédure simplifiée, abattement conséquent, démarches allégées.
  • Régime réel : déclaration détaillée, possibilité de déduire précisément les charges, gestion plus technique et parfois avantageuse.

La TVA s’applique selon la puissance installée et le profil de l’acheteur. La franchise en base reste fréquente pour les particuliers, mais le passage au régime réel devient automatique dès que la puissance dépasse le seuil fixé. La CFE s’ajoute si la revente d’électricité prend une dimension régulière ou professionnelle. L’analyse de chaque paramètre, puissance, statut du vendeur, choix du régime, déterminera la fiscalité applicable à votre projet.

Femme vérifiant des papiers près de panneaux solaires en extérieur

Déclaration des revenus photovoltaïques : étapes et conseils pratiques

Déclarer les revenus issus de la vente d’électricité photovoltaïque requiert une organisation précise. Toute personne qui perçoit des recettes liées à une installation de panneaux solaires doit les intégrer à sa déclaration annuelle, même si l’autoconsommation reste majoritaire et que seule une partie de la production est revendue.

Avant toute chose, identifiez le régime applicable. En micro-BIC, il suffit d’indiquer le chiffre d’affaires brut dans la case dédiée, l’abattement étant ensuite calculé automatiquement. En régime réel, il faut tenir un registre précis, fournir une liasse fiscale complète et justifier toutes les charges (maintenance, amortissements, intérêts d’emprunt) liées à l’installation.

Pour aborder la déclaration avec sérénité, voici les démarches à effectuer :

  • Rassemblez toutes les factures liées à l’achat et à l’entretien de vos installations photovoltaïques
  • Conservez vos contrats et relevés de vente d’électricité photovoltaïque
  • Vérifiez régulièrement la puissance d’installation (kWc) afin d’anticiper vos obligations fiscales

La déclaration s’effectue sur le formulaire 2042 C PRO. Mentionnez distinctement les revenus issus de la revente d’électricité et, si besoin, les montants exonérés. Les prélèvements sociaux viennent s’ajouter, selon la nature des recettes, à vos obligations fiscales. En cas de doute sur le choix du régime ou la ventilation des montants, il est judicieux de demander conseil à un spécialiste en fiscalité de l’énergie solaire. Précision et rigueur dans la déclaration restent vos meilleurs alliés pour éviter les mauvaises surprises et rester dans les clous.

À l’heure où l’énergie solaire s’impose dans le paysage, la fiscalité encadrant sa revente ne laisse rien au hasard. Anticiper, choisir le bon régime, conserver ses justificatifs : autant de réflexes qui transforment les obligations fiscales en levier de performance. De quoi transformer la lumière du soleil en une véritable source de sérénité… ou de contrariétés, selon le sérieux de la déclaration.

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